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LES RACINES INVISIBLES…

Tes gestes et tes pensées rebondissent….

Acouphène (ménière)Hein!…TOI…. le POÈTE..! Oui oui… toi, dit… L’ARTISTE…, avec la couleur de ton verbe et ton grand cœur débordant de passions émotives, tu dessines les mots d’un tableau où la peinture t’élève, dans des hauteurs où le vertige t’attend (77).

Tu écrit bien…soit, ta peinture jubile de flammes…soit, le duel entre ton pinceau et ta plume me démontre un certain talent…soit, mais, ton

esprit ne te laisse aucun repos. Tu te brûles au feu ardant des émotions qui te frôlent puis, après l’excitation du moment, tu tombes dans la dépression et la crainte de l’avenir de l’inspiration te consume tout autant. Pourtant, cette vie qui t’attire des brûlures et des clous, ne pas la vivre te serais encore pire que tout. Depuis toujours, tu signes des chefs d’œuvres qui signeront le secret de la création d’un cerveau enfiévré par la mémoire des ses souvenirs (78)… dans le silence de l’anonymat.

…toujours sur le mur de ton existence….!

La honte qu’on découvre ton handicap à travers ton talent te rend complice des enfants de Caïn même si, t’attaque leur mère, cette femme au rats (79) qui cherche à t’entrainer vers l’usurpation de ses instincts, sur tes peurs. À vous deux, elle, toi …que dalle…! Néanmoins, tu es toujours sans scrupules; à la dénoncer pour l’amener à demi domptée au seuil de ta devise et la quête de ton double est ton seul recours pour rayer sa haine qu’elle occupait, pour justifier cette misérable époque, où ton pauvre corps s’est décharné. Mais, même si tu as fais de la peine à ta vie, tu lui as aussi fait amende honorable en continuant à continuer d’écrire et de peindre et voici, pour n’en citer que quelque unes, l’automne de tes pensées où le vide papier, comme le canevas que la blancheur défend, ose illustrer dans le murmure de la source vers ta destinée (80) , …ton égarement et son dénouement!

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— Aucune objection à ce que je prenne l’initiative du dernier chapitre…?

— Non, non, vas-y….! (( J’ai vraiment trop de choses à dire et un cerveau beaucoup trop fatigué pour en faire le tri…alors….))

— ATTENTION…! Un jour, Alzheimer peut frapper à ta porte et absorber toutes tes couleurs vers les lointaines contrées où n’existeront plus, même tes mots, qui seront éparpillés aussi lentement que les feuilles d’un arbre qui tombent en tourbillonnant dans l’oublie.

— Ouais, quand on oublie tout le monde s’en souvient….tout comme ma mère!

— Je sais que tu penses souvent à elle… même si elle ne te reconnaissait même plus?

— Certainement! Atteinte de la maladie des autres, c’est souvent l’entourage immédiat qui en a subi les contrecoups.

— La maladie des autres…Alzheimer (81)! Ce trou noir qui aspire tout un vécu.

— Ouais…! Elle ignorait même qu’elle existait et nous, ses enfants, s’inquiétions tant pour elle, pendant qu’elle retournait dans son monde d’enfance, avec un semblant de bonheur!

— Le cerveau et les trous noirs de l’univers se ressemblent drôlement!

— À qui le dis-tu…, l’art en fait souvent référence…!

— Alors, comme bâtisseur de cette ère nouvelle, il serait peut-être bon, pendant que tu te souviens encore, de te révéler totalement avant de te livrer entièrement à l’oubli…?

— STOP…! Le bâtisseur de l’ère nouvelle c’est l’art et non moi. Je ne veux pas me faire psychanalyser par le premier thérapeute amateur venu, alors vas-y pour ce dernier chapitre mais fait moi plaisir, commences pas à me flatter l’ego… j’ai passé ma vie à me chamailler avec elle..!

— Un léger test…!

(Plutôt froid à mon avis…!) Alors…vas-y…!

— D’accord…! Voilà, depuis ton premier jour, je t’observe et j’ai réussi à décortiquer ta vie comme si j’écorçais un arbre pour en atteindre le cœur. Aujourd’hui, je la vois tranquillement qui se retire par étape de ton écorce corporelle qu’elle a habitée jusqu’alors pour me laisser un livre en héritage où la gourmandise de gruger chaque page avec une très grande appétit…est à peine rassasiée!

—  (Tu vois, quand tu veux, tu es loin de l’amateurisme …!)

— Cependant, j’avoue carrément avoir douté de toi.

:Silence:???

— En t’éloignant de ta conscience (82), tu t’éloignais de toi-même et, ignorant qui tu étais (83), tu t’es engagé dans un marathon de bonheur et, essoufflé, asthmatique, tu t’es séparé, par pur égoïsme, de la façon dont tu devais vivre et de celle que tu devais vivre!

????

— Pour faire seulement ce que tu préférais faire, de mes yeux même, je t’ai vu creuser un fossé assez large pour éviter de faire ce tu devais faire même si cela mettais en attente l’épilogue de ton existence. J’ai crains que tu ne parviennes jamais à l’apogée de ta beauté (84), et cela m’a grandement inquiété.

:Silence: (Coudonc, lui…?)

— Oui…!

:Silence: (Ton diagnostique…?)

— Merci! Je comprends fort bien la susceptibilité que tu t’es développée au courant de ta vie. Comme cheminement de l’oreille…assez ardu …hein! Capter mal l’effet des vibrations qui se propagent en excitant l’organe de ton ouïe et, automatiquement, mal l’exprimer par ta parole en te mêlant dans tes mots pour te faire ridiculiser par tes proches dès l’enfance, pas évident hein..!

— Encore aujourd’hui!

— C’est vrai. La tentation de dénigrer celui ou celle qui est habité(e) d’un handicap est si alléchante que rare sont ceux qui peuvent lui résister. D’ailleurs, la plupart des gens dit normaux ignorent que tout handicapé développe des sens insoupçonnés. Tout comme un aveugle qui accroît des adresses inexploitées pour le guider sur sa route, toi, tes mains (85) ont développées une science que toi-même méconnaissait pour exprimer tous tes besoins, revendications, envies et pulsions pour évoluer dans ta vie en t’offrant une autre forme d’expression qui surpasse grandement ta parole.

— Admettons….

— D’autre part, tu n’as jamais souffert ni plus, ni moins qu’un autre. Tout le monde évolue de jambettes en jambettes. C’est ainsi que la plupart marchent et avancent pour se rendre au bout de leur destinée, tout comme toi et comme ta souffrance n’a jamais dépassé l’importance que tu lui a donnée… N’oublies jamais que c’est grâce à elle que tu as trouvé l’essence d’extérioriser ta vocation même si cela t’a arraché quelques frustrations!

:Silence:

— Tu sais déjà que la rancune tenace assassine toujours celui-même qui l’entretient et, comme l’oiseau mouche est le seul qui peut voler à reculons (métaphore judicieuse), oublies tes griefs du passé et regarde l’énergie qu’ils t’ont fourni tout au long de ton histoire.

— Oui mais…

— Tu as eu ton lot de souffrances, vrai, mais, s’il aurait fallu que tu te retrouves à soixante ans, avec un inconnu vieillissant en train de dormir dans ton lit, te voler tes vêtements et se servir de ton talent….là tu souffrirais peut-être de ne pas avoir autant souffert…?

— Ouais…!

— Puisque dans le monde du refoulé, RIEN ne meurt jamais, ne devrais-tu pas leur pardonner?

— Leur pardonner…MOI…avec ce que tu viens de m’enseigner… JAMAIS! Les remercier… OUI…!

— Tant mieux…! Maintenant, je vais te révéler un secret. Je connais toutes tes dépendances, toutes tes tortures, comme le nombre de fois que tu as frôlé la fin, mais, je sais aussi que tu es le seul responsable de ton martyr et comment tu t’es créé un tel cauchemar (86)!

:Silence:??

— Par tes pensées!

:Silence:??

— L’être humain est comme un aimant qui attire le fruit de ses pensées et toi, si tu démasques (87) l’objet de tes fantasme, tu discerneras pourquoi tant d’inspiratrices t’ont côtoyées. Mais, un jour, tu as pensé faux et tes propres pensées, par leurs racines, ont attirées leurs conséquences.

???

— Tout se relie. Ne t’es-tu pas marié en pensant te séparer si jamais, pour une raison ou une autre, ça marcherais pas?

— Vrai…!

— Avant même de te mettre la bague au doigt, par cette seule pensée, tu étais déjà divorcé. Je sais qu’à l’époque tu n’étais pas instruit sur l’effet de tes pensées… MAIS…

Mais….???

— Tu avais oublié quelque chose d’essentiel….!

— Quoi…?

— Les enfants engendrés de cette union….TES ENFANTS….BANG!
((Celle-là, il fallait que je la place…pas pu résister…!))

:Silence:((L’effet d’un seau d’eau glacé qui me tombe sur la tête))

— T’inquiètes pas, je n’en ferais pas ton procès….

:Ouf:

— Tu ne pouvais pas y penser puisqu’à l’époque, ils n’existaient même pas. Il y a toujours un laps de temps entre nos pensées et leurs effets mais, lorsque tu les a connus, bercés, aimés et senti le sang de ton sang circuler autant dans eux que dans toi, et que ta rupture te les a arrachés de ta chair pour ne plus les sentir vibrer sur toi….là…voilà, la plus GRANDE souffrance de ta vie. Ce choc atroce, cette turbulence sentimentale qui t’a créé ce traumatisme psychique au-delà de ta tolérance……pour que tu l’anesthésies par des substances artificielles ( drogues, alcool, travail).

— Oui…mais ce choc émotionnel a été ressenti par mes enfants aussi! Je les ai senti me cracher leur NON (88) à la face. (C’est même par pénitence que je poursuis mon ouvrage pour me protéger du froid de la culpabilité…!)

— Malgré tout… (Sans vouloir te déculpabiliser) Rien n’arrive jamais pour RIEN et, c’est tout de même cet éloignement qui a créé votre rapprochement.

:Silence: (L’éloignement crée le rapprochement…??)

— C’est ce qu’il t’a fallu vivre pour provoquer ton réveil! Oui, physiquement, corporellement, il y avait une distance entre vous, vrai, mais en esprit, en pensée, t’étais très près d’eux. Tu as tellement penser à eux qu’aujourd’hui, ils sont très près de toi.

— Ah, voilà ma réponse…il y a tellement de parents sans nouvelles de leurs enfants que je me suis posé la question…pourquoi que moi, j’ai cette chance…!

— Naturellement, mais aussi, c’est de ce fait que tu as réussi à capter les énergies de votre esprit psychique, de ce même lien cosmique de ta propre chair et, la distance qui vous avait séparée ne pouvait empêcher le rapprochement de vos influences propres, multipliant votre force en retrouvant des assises plus solides sans que tu t’épuises pour hériter de la trilogie de la grâce (89). Sûrement et, inconsciemment, tes enfants t’ont servi de tuteurs (90) à ta froide saison où t’espérais seulement en finir, et ils t’ont permis de t’accrocher à ton arbre de vie en pressentant que la sève coulait toujours.

— Je m’interroge encore si c’est par enchantement qu’ils ont toujours cru en moi,…?

— Oui, et comme nul ne vit ni ne meurt que pour lui-même…alors…dans ce cercle de vie où tu leur as donné leurs existences, tu leur doit aussi ta renaissance! Vous avez vécu un drame, vrai, mais c’est l’épreuve qui a sûrement rendu votre vie, votre quotidien beaucoup plus intéressant, plus vivant même si j’ignore si auriez la force de le revivre….?

— Sûrement pas…!

— Lorsque tu as pris conscience que tes doutes attiraient si efficacement l’objet de tes pensées en mêlant ton espérance qui luisait trop faiblement au milieu de tes craintes, tu as posé LE PLUS GRAND GESTE ta vie. (ce dont je suis le plus fier de toi). C’est en pensant encore à eux que tu as trouvé l’humilité nécessaire pour demander de l’aide. Souffrir…OUI…pour rien…NON…!

— Ouais…, c’est vrai qu’ils m’ont facilité cette tâche d’entreprendre ce cheminement pour reprendre ma vie en main…! (Sans eux, RIEN n’aurait été possible!)

— Même si cela s’est avéré un peu plus long que je l’avais prévu, que je l’avais imaginé avec beaucoup plus de détours que j’avais escompté, qu’importe, tu y es parvenu. Je t’ai vu puiser ta force en pensant à eux et, tu as eu le courage de consulter psychologues, psychiatres qui t’ont guidé sur le chemin d’une fraternité d’hommes et de femmes qui partagent entre eux leurs forces, leurs espoirs, dans le but de résoudre leurs problèmes communs et d’en aider d’autres à en faire tout autant, par un mode de vie basé sur une méthode (91), la prière de sérénité (92 a, b, c) , les douze étapes, les douze traditions, le Notre Père (93) et, même si il n’y a aucun lien avec la religion, ces réunions t’ont grandement aidé à retrouver ton identité.

— Vrai, et c’est souvent à la suite des ces partages avec ces hommes et femmes que je rencontre à ces réunions que naissent la plupart de mes inspirations.

— Tes histoires d’amour, tes conquêtes, tes triomphes n’ont rien fait pour te lier à eux. C’est dans la défaite et la tragédie que ta vraie nature t’est apparue; et je reconnais que, grâce à la fusion de leurs expériences aux tiennes, plusieurs inspirations sont sorties de l’ombre.

— Vrai, j’ai même la sensation de m’être réincarné parmi ces hommes et femmes.

— Avec du recul, tu dois t’apercevoir que ton espoir (94) n’était pas complètement aboli puisque l’imprévu si attendu s’est fait jour, même si t’avais déjà tourné le dos à sa flamme, pleurant en silence sur toi-même, rempli de frayeur face à cette montagne fantomatique qui te bloquait l’accès à ton authenticité. L’influence cosmique qui participe à ces mouvements de partages, a tracé la ligne pour te guider dans ton labyrinthe intérieur, te faisant découvrir le secret intime de l’intention de ce trésor interne…!

— À qui le dis-tu! Finalement, cette séparation a stimulé un phénomène extraordinaire.

— Certainement, je t’ai vu travailler en rêvant souvent à tes enfants avec le sentiment profond que tu en étais très très près et, de jours en jours, ils sont devenus tes deux amis imaginaires et, par un dialogue tout aussi imaginaire, tranquillement, petit à petit, jours après jours, voici que ton dialogue a évolué et que ta peinture, tout autant.

— Ouais, j’ai même senti quelques révélations à travers mes tableaux et dans l’excitation de cette échange, par télépathie, j’ai commencé à les interroger (métaphoriquement bien sûr), un comme l’autre, sur les données de l’art et…surprise…autant pour moi que pour eux (les premiers courriels avant l’ordi), subtilement, le nœud génétique s’est renoué; nous réunissant à la recherche de la vérité de l’art, même si aucun de nous en prenait conscience. L’art a soulevé tellement de questions sur la biographie de l’homme et sur la nature que j’ai manqué d’énergie pour trouver les réponses et inconsciemment, c’est eux qui me les ont fournies.

— Je sais mais, maintenant, il te faut continuer pour te garder un semblant de santé physique et morale, voir même mentale alors…si tu permets, à la limite zéro, on quitte ton rôle d’acteur, de metteur en scène, pour celui de spectateur en révisant les découvertes à travers l’art depuis le début de ton aventure.

— D’accord…!

— D’abord, je sais que tu n’as jamais désiré être un artiste…JAMAIS.. mais, ton oreille interne (95) t’a révélé une vie remplie d’une formidable distribution d’événements et d’ami(e)s qui t’ont fourni cette volonté qui te contraignait à illustrer la poésie de tes idées que t’avais tenté de fuir depuis ton premier jour.

— Ça me réveillait trop d’humiliation.

— Je sais mais, avoue aussi que tu as toujours eu des idées folles au bout des doigts et l’art de te remplir la tête avec du vent dans le vide de ton monde en cherchant encore l’ivresse de tes rêves… (96) Mais, c’est devant ton chevalet, vivant plus proche de ta tombe que de ton berceau, torturé par tes mensonges, que la vérité de l’art s’est subtilement abattu sur toi…!

— De ma tombe…?

— Entre ta naissance et ton trépas, il y a toujours eu ce subtil désir de laisser une trace de ton passage sur terre (97) avec cette prédilection marquée pour l’ineptie de ta mort en entrant en vainqueur dans celle-ci…!

—  Ouais…! « J’ai attendu, attendu et… rien ne sait passé…évidemment »

— Et tu vas attendre encore un peu.

:Silence:.????

— Je t’ai permis d’hériter d’un patrimoine génétique à ta naissance qui a crié ma jeunesse en réveillant mes souvenirs dans le générique de ma mémoire. C’est ainsi que, dans ce monde vibratoire, l’art a déclenché des courants bénéfiques qui t’ont instruit sur l’innocence du premier jour d’une création musicale et que, de la vie jusqu’à la mort, Mozart (98)…qui songeait et cherchait à vivre cette sorte d’exaltation héroïque de la pensée où son trépas serait aussi vivant que sa vie, t’as instruit sur les secrets intimes de l’arbre jusqu’à Beethoven (99 a, b). Je t’ai laissé découvrir qu’il y a davantage de beauté dans la création d’un être humain que dans la plus sublime des musique. Tu ne peux plus justifier par des alibis de mots pour t’excuser de porter une indifférence (100) marquée devant tant de vitalité et d’impudeur envers la vie des autres supposées orientations sexuelles dites contre nature, sans rester infidèle à l’art. Je t’ai appris à lire leurs symphonies et, maintenant que tu as décelé le bien d’une telle relation même si à priori plusieurs en voient que le mal, tu as une dette envers ses hommes (femmes), et ne garde pas au fond de toi cette capacité d’expliquer leurs états d’êtres (101) .

(Tu m’as permis,…appris…????)

— Quand tu succombes aux critiques des négatifs qui n’ont su chercher la palette de leurs talents, je te désapprouve car c’est le pire degré de ton évolution envers l’art qu’il te faut traverser avant que cette honte retombe avec bruit, en pluie d’améthyste dans ta cervelle d’ainé.

:Silence:

— Je t’ai choisi parmi le peuple pour décoder les confidences de l’art (102), avec sa fille (humanité), pour sentir qu’elle l’interroge sur ses histoires atroces qui sont abandonnées à la fièvre de ses pensées. Qu’elle met à nue ce qu’il est décent de lui cacher et qui, poussé par le désir de tout lui dire, accepte le risque de perdre sa considération, même si elle l’aime!…
« VOUS, dont je guette le regard, je n’ai nul besoin de vous toucher lorsque je vous tiens déjà par les yeux pour frôler votre cœur dans la nuit noire de votre âme ( regrets) …! »

(Tu m’as permis…appris…choisi…?)

— Et, comprends que le doute envers ton travail est le plus bel hommage qu’on peut lui rendre.

:Silence:

— Je t’ai créé pour qu’ensemble, on découvre que ce qui a été…est encore et ce qui doit être… a déjà été dans la marmite chimique universelle où bouillonne cette science infuse, latente, insoupçonnée et intuitive qui se révèle dès l’instant qu’un être naît avant même d’en devenir un œuvre…que ce soit de la vie sur terre ou ailleurs. Pour remodeler les pages de ton futur, tu te dois de les initier à la littérature de l’œil de ces, soi-disant, illettrés.

(Tu m’as permis…appris…choisi, tu m’as créé…??)

— Devant une œuvre d’art, plusieurs n’osent se prononcer affirmant qu’ils n’y connaissent rien…mais, en réalité, tu sais qu’ils en savent beaucoup plus que ce qu’ils prétendent. D’abord, il te faut leur faire comprendre que l’art est beaucoup plus surprenante que l’artiste et admettre que l’art ne leur apprendra rien qu’ils ne sachent déjà. Elle peut leur faire redécouvrir ce qu’ils connaissent, vrai, mais, elle les laisse toujours libre de rester sourds, muets, aveugles, illettrés et indifférents face aux intuitions qu’elle leur réveille.

:Silence:

— Ose leurs dire qu’un chef-d’œuvre, contrairement à leurs croyances, ne saute jamais aux yeux..!

:Silence:

— Je t’ai doté d’un talent apte à les placer face à celui-ci pour leursdémontrer qu’il a plutôt tendance à les déranger et, plus souvent qu’autrement, scandalise de vieux scrupules, surtout ceux de l’artiste qu’il viole, en lui soulevant une réaction émotionnelle pour l’informer sur sa propre vie et tout autant…. sur la leur….!

(Permis…appris…choisi…créé…, tu m’as doté…???)

— Je t’ai muni d’une compréhension qui décode la littérature de l’œil pour repérer la grammaire de l’art et la manière de la lire.

Permis…appris…choisi…créé…doté…muni…????)

— Je t’ai légué le verbe de la plupart des œuvres qui se lisent de bas en haut et de gauche à droite pour que l’engouement de l’homme, cède à la tentation de le distinguer et d’en saisir le message.

Permis…appris…choisi…créé…doté…muni…légué…?????

— Je t’ai avisé qu’il est primordial de révéler que lorsqu’une femme apparaît dans un tableau, (indépendamment de l’artiste), c’est une idée lancée dans le débat tout comme un homme est l’action qui répond à cette idée. La nudité, symbolise la naissante d’une révélation (femme) comme un changement nouveau (homme) et les lignes, les couleurs tout comme la mise en scène, révèle les secrets intimes de l’artiste qui malgré lui, se retrouve devant son miroir.

Permis…appris…choisi…créé…doté…muni…léguer…avisé…??????)

— Je t’ai provoqué une ouverture d’esprit entre le meilleur de toi-même en contre-balance au pire, à la recherche de la vision de l’art au-delà d’une simple composition de teintes et de mots pour que son public la sente vivante. Une œuvre d’art marche et va plus loin que l’artiste, plus longtemps, et parle d’un verbe qui enfle en traitant la structure du devenir par l’inspiration amplifiée et armée d’intentions humanitaires en réponse du subconscient, sur le symbole des choses dans l’exploration de l’univers intérieur de la plupart des sujets approchés.

— UN INSTANT…voyons donc, tu affirmes m’avoir permis, appris, choisi, créé, doté, muni, légué, avisé, provoqué…MAIS…D’OÙ SORS-TU…?

— De la pierre calcaire à la mer comme sur terre où vivent mes créatures lorsqu’elles habitent toujours leurs corps de chair, je sors de toi car … JE SUIS EN TOI COMME EN TOUT…!

:Silence:???

— Je suis le… LE…

:Silence: (( Allez, fais-moi savoir….????))

— Tu signes tes tableaux … Le Chartier…! Chartier est l’enveloppe que j’ai empruntée et le LE, c’est moi. Je suis l’artiste en toi, l’étincelle spirituelle, ton subconscient, ton MOI SUPÉRIEUR, le MAÎTRE de ton talent, je suis ton héritage…..JE SUIS …DIEU ! …BANG…!

— QUOI…? (( Ne me laisse pas déconcerté ))

— Observe ton dernier tableau…! La rencontre de la physique et de la philosophie noétique qui t’attire vers la septième direction…? LA NOÉTIQUE… (103), ( le nord, le sud, l’ouest, l’est, le haut, le bas).. et….

— Et…?

— L’INTÉRIEUR…MOI, où j’ai su si bien me cacher et où tu as tant tardé à chercher! Tu étais comme une huître (104) qui garde sa perle en elle…!

—- O.K! O.K!…Mais, si c’est toi qui m’a créé … et tous les événements que j’ai vécu alors, pourquoi n’es-tu pas intervenu plus tôt pour m’éviter de commettre tant d’erreurs…?????

— Imbu de toi-même, jamais je ne t’aurais contraint à me chercher pour sentir ma force jaillir de toi si tu n’avais pas touché du doigt ta défaite complète, ton impuissance totale.
:Celle là tu ne l’as pas volée:

:Silence: (( Toute une gifle…))

— Tu es vivant, vrai, mais avoue que même si ta vie a connu plusieurs degrés, il ne te suffit plus de respirer pour vivre mais, à quelle sorte de vie tu vis maintenant. À ton âge, se cache toujours, oublié dans les cendres de ton passé, une braise qui enflamme tes sentiments et que je remue constamment pour que tu brûles le froid de tes regrets. Tout ce que ta peur, ta honte et ta gêne t’ont privé n’est plus la vie à laquelle t’aspires aujourd’hui et tu as encore plusieurs inspirations en attente et mon but principal est que tu les rendes à terme.

— Ouais, c’est bien beau ça mais, mes enfants en ont subis les contrecoups…!

— Comment voulais-tu que je perce ta maudite forteresse à ton sacrement de mental…?
(Mental = Menteur!) La seule arme que j’avais, c’est les deux seules personnes que tu as VÉRITABLEMENT AIMÉ, TES ENFANTS. En outre, tu oublies que tout est évolutif et qu’ils sont une version améliorée de toi-même. Plus vrais, plus forts, plus intelligents psychologiquement, moralement et beaucoup mieux entourés pour affronter leurs émotions futures. D’ailleurs, je te les ai donnés parce que, SANS EUX, ce qu’il t’est arrivé de peindre et d’écrire n’aurait JAMAIS été écrit et peint, voir même, encore moins …vu et lu…JAMAIS…! Ils t’ont aidé tout au long de ton parcours et, c’est même grâce à EUX que tu as expérimenté des expériences qui confirment les dires de l’art! Le prix n’en valait-il pas la peine…?

— Ouais…et moi qui n’aspirait qu’au calme et repos…(105)! Que de stress que je me suis imposé pour nourrir mon pauvre corps fatigué et ma vieille âme…déshydratée…!

— En plus, je t’ai donné en héritage de beaux petits enfants qui sont eux aussi une version améliorée de toi-même pour te prouver, que tout le potentiel miraculeux de l’homme n’est, heureusement, pas encore exploité…! ET pour combler le tout, je t’ai prêté une muse tout aussi….. EXTRAORDINAIRE …! Alors…?

— Bonheur, je te reconnais au bruit que tu fais en partant…!
(( Réponds-moi franchement…, on meurt bien un jour…n’est-ce pas…?))

— Ouais….! Mais avant de t’incinérer toi-même, tâche de survivre à ta mort…(106)!

Plus rien à te dire que …. MERCI…!

Silence: (quel travail, quelle vie, quel fini ….!)

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Et TOI…, qui me suis depuis le début…, que va te dire ta vie…, si tu n’essaies pas de rompre les chaînes de ton ego pour…

Rénover le reste de ton âge…?

Plusieurs modèles de grands maîtres m’ont servis à la mise en scène
pour illustrer l’ébauche d’une réalité inédite…!

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Le Chartier