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La mort frappe

((… Mozart…))
( 1756 – 1791)

«…La mort frappe à ma porte… »

Symphonie, vas-y…frappe…!

Vas-y, frappe et frappe même si t’as peur d’être incomprise des incompris…, vas-y…frappe!

Vas-y, assez patienté, défonce sa porte et rentre par infraction dans celui digne de ce nom que tu guettes depuis si longtemps pour sortir du néant…, vas-y…, frappe!

Vas-y, implore l’approbation de Dieu et même celle du Diable pour dire tout haut, avec tes notes, l’histoire secrète du maître de la création…ici bas…, vas-y…, frappe!

Vas-y, prend ton plumard et soulève la poussière des secrets intimes de l’éternel en faisant le ménage de ses mystères sur la vie…,vas-y…, frappe!

Vas-y, impératrice de dominance, essaye de nous offrir ce voyage dans ce théâtre où tu renonces à être le personnage principal pour cracher ta musique en espérant la voir jaillir de ce cobaye tant attendu….,vas-y…, frappe!

Vas-y, mate l’orgueil de ce mortel en te cachant derrière lui et laisse- le s’affirmer comme le premier mégalomane de son temps…,vas-y…, frappe!

Vas-y, gruge le cœur de cet homme sans lui faire un deuil et ramène- le dans les catacombes de son âme en le jetant à tes pieds…,vas-y…, frappe!

Vas-y, pousse-le dans cette mare de sang satanique d’où émerge le spectre de sa mort et, au son du violoncelle, efforce toi de pénétrer dans sa cathédrale pour te libérer des ténèbres…,vas-y…, frappe!

Vas-y, regarde l’agonie de cet héritier qui se retrouve seul dans une gondole, son cercueil où il part sans toi dont lui, a réussi à faire son deuil…, vas-y…, frappe!

Mais…

N’est-ce donc rien pour toi…que de savoir qu’il en meurt…?

Sa mort t’est devenu une sorte de patère à laquelle ton existence se suspend car tu vis encore dans l’obscurité noire. Effrayée d’être oubliée, tu épies toujours par tes séances d’espionnage nocturne, cet inconnu, celui qui te vénérera d’une nouvelle chance de vivre et même si tu crois vraiment que toutes tes pensées douloureuses finiront par crever l’abcès et infecter le cerveau d’un autre pour que ton feu d’artifice, muet de diodes colorés, vibre à nouveau pour que ton monde explose …., en attendant…

Majestueuse Meurtrière….

FINITO, THE END…!

Le Chartier