« …Beethoven… »
( 1770 -1824)
(( La 5 ième Symphonie))
Un homme au rêve habitué vient ici, conclure l’œuvre d’un autre,
qui en est….mort!
Cet homme à cervelle de vent prend ses distances et dès que sa tête sera bien conquise par la clef de sol de la vie éternelle, un nuage de rythmes et de notes, lui dédiera un livre de symphonie, d’un sens suivi de pardon. À l’ombre de cet arbre, les femmes à l’incarnation de printemps l’effleurent tendrement de leurs regards gourmands et lui, emmagasine toute cette attention dans le réservoir de ces jours plus sombres pour que, quand un dimanche gris de l’ennui s’emparera de lui comme un fantôme sur les hontes de ses dernières orgies, cette suite de rêverie l’aidera à aboutir dans un état d’extase tranquille pour composer, ta mélodie.
Vent, fouille l’arbre par le tronc et identifie les vibrations pour que sa tête, goûte à ses coups de grâces d’extrêmes évocations et qu’il tâte de ses mains, les racines pour notifier, les sentiments du chant de l’ange et du démon.
Feuille, feuille… triche, cherche, pousse d’élans riches et trouve l’ivresse de cette cadence qui s’ouvre avec ce bruit de tonnerre où l’hymne à l’amour charnel se retourne et rejoint les lèvres de cette mort.
Pour ta dernière chance….!
Toi, symphonie, emprisonnée dans ton élève, tu as su trouver l’homme pour t’extraire de la sève de l’arbre et te gracier de ta noirceur. Enfin relâché, majestueuse meurtrière, ton mensonge germe, ta vérité luit et ton œuvre bourgeonne enfin; c’est l’opéra de ton histoire. Depuis longtemps on t’écoute et maintenant, regardes et vois par toi-même…on te regarde tout autant. Aucune honte de tuer un homme pour te sortir du silence et d’arracher l’ouïe d’un autre…? Aucune…sûr…?
Tu te mens et tu le sais très bien…odieuse vipère!
Le Chartier