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Possession

Je t’ai…me!

Cet amour illusoire de l’ego vieux depuis ma naissance, ce seigneur de la vermine repentante à force de vouloir être partout, n’est nulle part et mon cœur saigne autant que ma queue aime.

Enfermer dans un carcan d’attaches pour m’enlever la tentation de vivre, souvent je m’engage dans un schéma romantique et fabuliste qui brise le cadre de ma vie réelle en m’abandonnant à la soumission. Dans l’avatar du romantisme, ce nouveau mal du siècle où j’ai sacrifié mes objectifs de vie au nom d’un autre, dans cet abstrait sentimentale d’étranges formes alléchantes et parfumées, je suis devenu quelqu’un… sans aucun intérêt.


Sensible à la nostalgie face à la manipulation qui m’envahissait quand j’en vivais prisonnier, je me suis camouflé étroitement entre l’orgueil et la justification; et mes alibis de mots pour traduire mon retard amoureux envers moi-même ont évoqué le froid en déréglant tout mes sens. Cette situation m’a longtemps dominé.. éteint même et, comme manipulé, j’ai souffert la vie de cage que j’ai du quitter si je ne voulais pas frôler le spectre de ma mort tant j’étais décharné de l’amour incertain.

Aussitôt que l’ivresse de vivre m’a éclairé en projetant sur moi sa lumière blafarde de l’astre stérile du je t’aime, j’en ai cherché un autre pour le chérir et l’aimer en commençant par…

Moi-même….!

Le Chartier